contre-indications absolues en relation avec les interactions médicamenteuses potentielles dans les ordonnances ambulatoires: analyse des cinq premiers millions d’ordonnances en 1999

objectifs: les interactions médicamenteuses indésirables augmentent la morbidité et la mortalité. Pour éviter ces situations, les situations conduisant à des prescriptions défavorables doivent être clarifiées., Cette étude quantifie et analyse les prescriptions ayant des interactions médicamenteuses indésirables potentielles dans les soins de santé primaires dans le nord de la France sur une période de 3 mois.

méthodes: Toutes les ordonnances administrées entre le 1er janvier et le 31 mars 1999 ont été analysées afin d’identifier les interactions potentielles entre les médicaments figurant sur la même feuille de prescription. La base de données régionale française sur les soins de santé a été établie pour mieux classer les contre-indications.,

résultats: 5.358.374 ordonnances ont été administrées à 44% de la population globale de la région Nord-Pas de Calais (1.754.372 patients/3.990.167 population générale). Il y avait 14 390 prescriptions classées comme contre-indications absolues (26%) ou relatives (74%)., Neuf catégories de médicaments représentaient la plupart des contre-indications absolues: les antiparkinsoniens dopaminergiques, les neuroleptiques, les traitements de la migraine (tels que les alcaloïdes de l’ergot, le sumatriptan et d’autres dérivés du triptan), les médicaments procinétiques (cisapride), les médicaments antibactériens (macrolides), les antifongiques (imidazoles), les antiarythmiques, les bétablockers et les analgésiques (opioïdes et floctafénine). Chez 54% des patients exposés, le risque encouru était soit un allongement de L’intervalle QT/Torsade de Pointes, soit un antagonisme des antiparkonistes dopaminergiques avec des antagonistes des récepteurs de la dopamine prescrits comme antipsychotiques.,

Conclusions: parmi une population non sélectionnée de patients ambulatoires, le nombre d’ordonnances trimestrielles avec des contre-indications avec une interaction médicamenteuse potentiellement nocive était de 27 sur 10 000 ordonnances. Cela permettrait d’extrapoler à près de 200 000 contre-indications sur les mêmes feuilles de prescription en France au premier trimestre 1999.

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